Test

 Donkey Kong Jet Race

Nintendo n’a pas laissé tomber ses fans de la première heure. Malgré l’afflux massif de jeux dit « casuals » sur Wii, des personnages classiques font et refont toujours leur apparition. Le dernier exemple en date : Mario Kart Wii. Aujourd’hui ce n’est pas de celui-ci qu’il s’agit, mais un jeu finalement pas si différent que ça. Donkey Kong Jet Race, tel est son nom, remet les primates en action dans un jeu de course fun, coloré, mais aussi avec quelques mauvaises surprises.

Remontons aux origines. Le jeu était à la base un projet destiné à la défunte console Gamecube, notamment pour son utilisation astucieuse des « bongos », cet accessoire fourni dans les jeux musicaux Donkey Konga ainsi que dans le titre d’aventures Donkey Kong : Jungle Beat. Mais compte tenu des temps qui changent, Nintendo a décidé non pas de développer le titre sur Gamecube, mais sur Wii, bénéficiant ainsi des contrôles Wiimote et Nunchuk, tout aussi innovants que les bongos.

Pour accélérer, il suffit de manipuler de bas en haut le couple Wiimote et Nunchuk afin d’atteindre la vitesse maximale du jeu. Il est alors possible de détruire tout ce qui se trouve sur votre passage, que ce soit tonneaux, ballons ou encore les bananes qui seront à collecter en plus grand nombre possible. Pour tourner, il s’agit de secouer ou bien la Wiimote pour aller à droite, ou bien le Nunchuk pour la gauche. Votre coureur peut également sauter en secouant vivement le contrôleur. C’est là que le stick analogique prend usage, mais uniquement pour déclencher une super attaque chargée grâce à l’accumulation des bananes récoltées tout au long du circuit.

Tout a l’air si simple… en théorie seulement. Comme si des âmes impures avaient volontairement gâché certains détails, alors que tout semblait si parfait et si amusant. Ne serait-ce qu’à cause des départs de course ratés une fois sur deux car trop imprécis. Pareil pour les boosters : vous secouez votre contrôleur, mais ne réagissant pas instantanément, votre personnage se dirige droit vers des tonneaux dont vous ne sauriez même pas l’existence si le perso n’avait pas commis la fausse manœuvre. C’est ballot, mais il faut faire avec.

Et c’est sans compter sur l’intelligence artificielle, qui utilise des stratagèmes probablement non tolérés par le règlement. Vous vous retrouvez bombardé d’oiseaux qui agissent de la même façon que les carapaces dans Mario Kart, ou bien d’abeilles dont le seul but dans leur vie est de vous pourrir la course en vous ralentissant. Si ça ce n’est pas de la triche… Plus classique, et incontournable dans tous les titres Mario Kart : vous pensez jusqu’au dernier moment être l’heureux gagnant du circuit, et patatra… un objet non identifié vous percute à trente mètres de l’arrivée, et vous vous retrouvez septième en quelques secondes. Frustrant.

Outre les problèmes de ce genre, le gameplay vient lui aussi à souffrir. Vous n’avez jamais la sensation de piloter pleinement votre véhicule. Ce serait plutôt comme s’il s’agissait d’un jeu sur-rails, et là c’est un peu plus inquiétant car le jeu perd beaucoup de son intérêt. Malgré tout quelques techniques intéressantes viennent raviver le tout. Il est possible par exemple de sauter au-dessus des tonneaux, ou bien de réaliser des pirouettes en l’air pour gagner des bananes supplémentaires. Néanmoins là aussi la maniabilité n’est pas sans de lourds défauts.

Rassurez-vous, il n’y a pas que du mauvais dans Donkey Kong Jet Race. Tout d’abord, les pistes sont riches et variées, comme Nintendo sait les faire. Du volcan crachant des flots de laves jusqu’à un monde sous-marin, en passant par des cavernes souterraines où les véhicules sont en fait des chariots à charbon, il y en a pour tous les goûts et toutes les formes. Il en est de même pour la bande sonore, qui s’avère sympathique et rythmée, avec même quelques morceaux extraits tout droit de la série culte Donkey Kong Country.

Pas d’illusions à se faire : bien qu’il s’agisse d’un titre typiquement Nintendo, que le génial Donkey Kong et sa troupe soient au rendez-vous, et que d’apparence l’ensemble ait l’air fun et déroutant, ce n’est que d’apparence seulement. Avec une maniabilité imprécise et parfois totalement gênante, Donkey Kong Jet Race s’en est pris un coup. Manque de contenu aussi, avec trop peu de coups spéciaux et de petits trucs en plus, car ceux sont eux qui font la différence. On se contentera donc bien de Mario Kart, pour cette fois.

Verdict : 9/20
       2 commentaires
Posté par Arthur, le dimanche 18 mai 2008. 

 Commentaires

Posté par marcosonic2 le dimanche 18 mai 2008 à 18:32
Posté par NyKtAlOp3 le dimanche 06 juillet 2008 à 17:39



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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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