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 Super Mario Galaxy

Mario, l’incontestable mascotte de Nintendo, revient une fois encore dans une affaire de kidnapping de princesse. Depuis la sortie de Super Mario Sunshine sur Gamecube il y a cinq ans, rares se faisaient les jeux Mario totalement réalisés en 3D. Mais Mario Sunshine ne faisait pas l’unanimité auprès des joueurs. Tout ce qui a été manqué est désormais corrigé dans Super Mario Galaxy, une belle aventure spatiale qui nous emmène aux confins de la galaxie version Royaume Champignon.

Comme dans tout autre jeu étiqueté « Super Mario », Super Mario Galaxy n’échappe pas à la règle incontournable selon laquelle le terrible Bowser se prend pour le propriétaire de la belle Princesse Peach dans un audacieux enlèvement dont il est le spécialiste. Le plombier moustachu bienfaisant ne déroge pas à son devoir : aller sauver la victime des griffes du méchant. Une fois le scénario déballé de la sorte, Mario s’en va donc explorer un monde encore inconnu jusque là.

Durant son voyage d’exploration dans les méandres de l’espace, le héros rencontre la Princesse Harmonie, qui visiblement s’improvise la gardienne des étoiles, appelées ici Lumas. Installée dans son observatoire spatial, celle-ci lui explique que la seule façon dont Mario peut s’y prendre pour libérer sa bien-aimée est de retrouver toutes les Lumas de la station. Une fois que Mario aura terminé ses recherches, il pourra rejoindre Bowser et l’affronter pour enfin délivrer la princesse Peach. Un scénario très classique en somme, illustré par des dialogues assez longuets mais qui expliquent de long en large cette intrigue largement attendue par les fans du plombier à la casquette rouge.

Les développeurs ont tout prévu. Au lieu de nous proposer de longs niveaux qui prennent des heures à terminer, Super Mario Galaxy se décompose en plusieurs galaxies, qui sont elles-mêmes divisées en de plus petits niveaux. Chaque petite galaxie comporte ses propres caractéristiques, son type de terrains et son thème. Un peu de verdure ? Ou alors une ambiance rocheuse, plus épurée, voir même désertique ? On en aura pour tous les goûts. Mario doit par conséquent subir une foule d’obstacles et d’ennemis en tous genre pour récupérer l’étoile qui permet d’aboutir le niveau en question, et ainsi revenir à l’observatoire chez Harmonie.

Dans la plus grande galaxie d’une agglomération comprenant environ trois ou quatre petites galaxies, l’une des planètes qui composent le niveau mène à un farouche combat contre le mini-boss, chaque mini-boss étant légèrement plus difficile que les précédents au fil de l’aventure. Comme dans toutes les quêtes de Mario, un combat d’une telle importance requiert une combinaison d’attaques spécifiques que seule l’expérience permettra de réussir. Au bout de trois inclinaisons du boss envers Mario, l’adversaire s’effondre. La patience et la rigueur seront indispensables pour mettre à bout ces combattants toujours plus puissants.

Ces petits niveaux, beaucoup plus mignons que d’immenses territoires à explorer, donnent l’impression d’une mobilité et d’un changement nettement accrus. On s’ennuie rarement sur un terrain, puisque chacun d’entre eux s’aboutit en quelques minutes, ou dizaines de minutes tout au plus. Certaines planètes nécessitent plusieurs allers-retours pour trouver toutes les étoiles convoitées, tandis que d’autres ne demandent qu’à faire un tour des lieux pour trouver l’étoile et revenir à l’observatoire de départ. Bien évidemment il est possible dénicher quelques surprises, mais il est néanmoins dommage de constater une certaine linéarité dans l’aventure. Sans cesse en mouvement, Mario n’a pas vraiment de temps d’explorer à fond les planètes.

Nintendo n’a pas hésité à ajouter des clins d’œil à Super Mario Bros. 3. Mario peut ainsi enfiler des costumes lui permettant d’acquérir des capacités spéciales. Par exemple, le costume d’abeille lui confère la possibilité de prendre son envol au-dessus des planètes. Le plombier moustachu sera également capable de cracher des flammes, devenir invisible, transformer le sol en glace sous ses pas, sauter comme jamais, ou encore traverser les murs en se transformant en fantôme grâce au déguisement de Boo. Et même si le jeu se déroule dans l’espace, les plus nostalgiques d’entre nous pourront toujours retrouver les fameux tuyaux des jeux Mario Bros. nous menant à des salles souterraines qui regorgent de pièces bonus. On ne peut donc pas se tromper, il s’agit bien d’un jeu dans le pur esprit Mario.

Et un jeu Mario ne peut pas en être un s’il n’y a pas de pièces à collecter. Comme dans tout autre volet de la lignée des Super Mario, les pièces peuvent être utilisées pour récupérer de l’énergie, ou tout simplement pour se vanter d’en avoir amassé le plus possible. Mario met également de côté des fragments d’étoiles, voir les utiliser pour assommer provisoirement les ennemis. Faire des réserves a aussi ses avantages : à chaque cinquantaine de fragments d’étoiles collectés correspond une vie supplémentaire, le reste étant utilisé pour agrandir et créer de nouvelles galaxies qui offrent souvent bien plus de difficulté.

Super Mario Galaxy utilise le classique combo Wiimote et Nunchuk. Pour contrôler Mario, il suffit simplement de manier le stick directionnel du Nunchuk. Le bouton A sert quant à lui à sauter et interagir avec l’environnement alentour, ce qui est très souvent utilisé au vu du nombre d’ennemis et d’obstacles qui se dressent sur le chemin. En fait, tous les boutons du contrôleur sont plus ou moins utilisés, offrant une gestion de l’aventure la plus étendue possible. Le pointeur de la Wiimote sert avant tout à récupérer les morceaux d’étoiles éparpillés dans le niveau. Mais ce n’est pas tout. Le pointeur permet tout un tas d’interactions avec le terrain, par exemple rebondir d’un élastique à l’autre, ou trouver un appui pour s’accrocher après une voltige. La précision est toujours à la hauteur, il n’y pas vraiment de reproche à faire de ce côté.

Un bémol toutefois : les problèmes de caméra. Le joueur utilise le bouton C du Nunchuk pour ajuster automatiquement l’angle de vue de la caméra, mais cet ajustement n’est pas toujours des plus brillants. On ne peut pas tellement s’en plaindre lorsque le concept du jeu est justement une gravitation autour des différents globes planétaires qui composent la galaxie. Mais parfois le vide de l’espace ne semble pas concerner notre plombier moustachu, et l’on se met à vouloir sauter dans le vide, ce qui inexorablement nous plonge simplement dans les profondeurs du noir et nous fait recommencer le niveau.

Dans un ton plus graphique, Super Mario Galaxy est sans conteste l’un des plus beaux jeux de la Wii. Les développeurs n’ont pas hésité à ajouter des effets réalistes à un titre qui ne l’est pas du tout, d’où peut-être bien son charme. On notera ainsi les reflets de notre Mario sur l’eau, ou encore ses traces dans la neige. Avec des objets et ennemis peaufinés du mieux qu’ils soient, des couleurs variées sans aller à l’excès d’un horrible fluo pétant à l’oeil, et des planètes modélisées comme il se doit, difficile de trouver un point faible au niveau graphique. Certes la Wii ne se compare pas à une Playstation 3, et la Haute Définition n’est pas le terme qui caractérisera Mario Galaxy, mais dans la lignée des Mario celui-ci est très probablement des meilleurs. Cerise sur le gâteau ? Une compatibilité avec les écrans en 16/9, on ne demanderait pas mieux.

Côté bande son, c’est la même chose. Nintendo a vu très grand, et il a raison : un orchestre symphonique rythme nos parties spatiales, et les thèmes galactiques sont du plus bel effet. Le fameux compositeur Koji Kondo est bien évidemment dans les parages. Normal, quand on se dit que cet homme est à l’origine des musiques de la saga Zelda, des Smash Bros, des Mario Tennis et des Mario Party, sans oublier les œuvres fondamentales que sont les musiques de la longue série Super Mario. On pouvait donc s’attendre sans surprise à ce que Super Mario Galaxy fasse également partie de la liste.

Super Mario Galaxy sera donc le jeu à ne pas manquer pour cette fin d’année, d’autant plus que la barre est désormais très haute en terme de jeux de plateforme en 3D. S’il y avait un seul mot-clé pour définir le titre dont a tant parlé Shigeru Miyamoto, le vocabulaire de « l’impressionnant » serait sans nul doute celui que beaucoup de joueurs de tous âges auraient eu au bout des lèvres. Les studios Nintendo de Tokyo ont fait du mieux qu’il ont pu, cela est certain. Un seul problème se pose cependant : on se demande où Bowser va bien pouvoir se cacher maintenant.
Verdict : 20/20
       4 commentaires
Posté par Arthur, le samedi 17 novembre 2007. 

 Commentaires

Posté par NyKtAlOp3 le dimanche 02 décembre 2007 à 11:21
Posté par marcosonic2 le mardi 11 mars 2008 à 17:23
Posté par twixxxy-killer le samedi 15 mars 2008 à 19:49
Posté par oXyde le vendredi 31 octobre 2008 à 10:49



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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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