Test

 Sonic and the Secret Rings

Pendant presque un an, Sonic and the Secret Rings apparaissait être la prochaine grande aventure de l’hérisson bleu Sonic, un jeu qui a enfin abandonné les horribles angles de caméra et certains des personnages grossiers apparus jusque là, en échange d’un effet de vitesse impressionnant. Au lieu de cela, Sega propose une maniabilité imprécise, des objectifs ridicules, même si cet épisode reste au-delà de ce qu’on a vu en matière de Sonic récemment.

Malheureusement, le jeu cale déjà à la ligne de départ, forçant le joueur à avancer lourdement dans un mauvais tutorial avant de débloquer le premier des sept mondes, Sand Oasis. Le joueur apprend dans ce tutorial comment manœuvrer le hérisson bleu, en penchant la Wiimote tenue à l’horizontale vers la gauche ou la droite pour le diriger dans la direction voulue. Pour freiner Sonic, il suffit d’appuyer sur 1. Pour sauter, sur 2. Et en avançant la télécommande vers l’avant, le joueur exécute une attaque après avoir locké l’ennemi.

Ensuite le joueur s’engage dans la véritable aventure, et plonge dans une histoire ridicule, avec une intrigue qui tourne principalement en le sauvetage d’un des contes Milles et une Nuits. A son réveil, Sonic se retrouve en présence de Shahra, qui prévient le hérisson du malheur qui arrivera s’il ne parvient pas à réussir sa mission : il doit récupérer les sept Rings du monde avant que s’en empare le maléfique Erazor, et n’efface l’un des contes. Sonic se jette donc sur l’occasion de poursuivre le méchant à la vitesse du son.

Au moins la Sonic Team sait donner l’impression de rapidité. Au lieu de créer un univers en 3D où le héros erre dans un jeu de plateforme, les développeurs ont mis un Sonic sur des rails. Un peu comme une voiturette de montagne russe, il va toujours vers l’avant en prenant de la vitesse, qui dépend de l’inclinaison du terrain. Comme cité plus haut, pour diriger le personnage le joueur penche la Wiimote vers la gauche ou la droite, en évitant les obstacles qui se dressent sur son chemin. Cependant, Sonic prend un léger temps de retard par rapport à la commande du joueur, ce qui laisse le temps aux ennemis de lui lancer quelques coups si la réaction du joueur n’est pas assez rapide. Suite à un échec, le jeu offre une vie renouvelable indéfiniment, ce qui peut être intéressant, mais lassant à long terme.

Lors de la mission, le joueur accumule une collection entière d’objectifs plus ou moins captivants : il faudra par exemple collecter 99 anneaux, tuer dix ennemis, etc... Tout est néanmoins basé sur la rapidité de l’hérisson supersonique. En cas de faillite à la fin du parcours, pas d’autre choix que recommencer depuis le début ce même parcours. Sonic and the Secret Rings comporte plus d’une centaine de missions, mais réaliser la totalité des objectifs semble tout de même excessif puisque tout reste répétitif, notamment pour débloquer les challenges additionnels.

De plus Sega ralentit l’action, parsemant le chemin de cactus et de rochers, ce qui force les joueurs à se lancer comme dans le feu sans réfléchir. Sonic reste toujours spécialiste des loopings, entortillements, chemins en méandres et virages. Le jeu contient d’ailleurs plein de moments de spectaculaire accélération, mais lorsque le héros accélère le pas dans un chemin qui s’enroule, et qu’il fonce subitement dans un cactus qui se mélange au décor, cela devient nettement moins drôle.

Pour ajouter un peu de durée de vie, le joueur doit utiliser ses points accumulés pour s’accaparer de nouvelles capacités, par exemple le Turbo Boost. De plus, plus d’une quarantaine de mini-jeux complètent la partie, permettant jusqu’à quatre joueurs de se défier dans des missions plus ou moins difficiles. Malgré tous les défauts que possède Sonic and the Secret Rings, Sega s’est tout de même forcé à soigner la présentation. Les musiques rock des années 80 collent bien à l’ambiance générale du jeu, et les environnements sont étonnamment abondants en détails inspirés des somptueux palais du Moyen Orient.

Sonic and the Secret Rings ne sera donc pas le renouveau de la série Sonic. Mais par rapport à ce que les joueurs ont pu voir dernièrement sur Xbox 360, ce volet est nettement bien meilleur. Malgré les qualités au niveau des graphismes d’une excellente réalisation, ou même d’une durée de vie confortable, ce jeu est loin de briller en terme de maniabilité, et son scénario s’avère déplorable. Sonic and the Secret Rings reste cependant un Sonic avant tout, et les fans ne seront pas déçus.
Verdict : 12/20
       2 commentaires
Posté par Arthur, le lundi 03 septembre 2007. 

 Commentaires

Posté par marcosonic2 le mardi 11 mars 2008 à 17:21
Posté par twixxxy-killer le samedi 15 mars 2008 à 23:55



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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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