Dossier

 Trauma Center : New Blood

C’est le troisième volet de la série Trauma Center, dont le deuxième sur Wii. Atlus se sent donc d’inspiration dans son concept de chirurgie virtuelle, tout cela permit grâce à une maniabilité déroutante que confère la Wii. Une fois de plus on pourra devenir chirurgien d’un jour, sans les risques qui vont de pair dans la réalité. Suite au volet Second Opinion paru récemment, les développeurs ont accentué à la difficulté, mais aussi le fun et le challenge, tout cela ponctué par un mode en coopération qui ne déplaira à personne.

Trauma Center : New Blood nous emmène maintenant dans un hôpital aux confins de l’Alaska, où les docteurs Markus Vaughn et Valerie Blaylock travaillent d’arrache-pied pour sauver de nombreux patients, victimes d’accidents et problèmes en tous genres. Ces accidents peuvent prendre une multitude de formes : enlever des balles d’une poitrine, faire des greffes de peau sur une personne brûlée, effectuer des massages cardiaques avec les mains ou avec un défibrillateur, ou encore ressouder des os cassés.

Toutes ces actions mettent évidemment à contribution les deux contrôleurs que sont Wiimote et Nunchuk. Et ce n’est pas de tout repos, loin de là. Non seulement vous devez agir avec dextérité sur l’opération chirurgicale, veiller au bon fonctionnement de la vitalité du patient, mais aussi et surtout restreindre votre opération au temps délimité par le jeu. Cette limite de temps sera d’ailleurs la principale cause de bon nombre d’échecs au cours de la partie.

Durant la phase de soins apportés au patient, vous sélectionnez l’outil qui sera nécessaire pour effectuer le bon geste avec le stick du Nunchuk, pour ensuite l’utiliser avec la Wiimote. Par exemple pour faire une entaille dans la chair, vous dirigez le stick vers le scalpel affiché à l’écran, puis avec précision vous manipulez la Wiimote à l’endroit où doit se faire la coupure.

En plus de cela, il va falloir également drainer le sang qui s’écoule, désinfecter les tumeurs au laser, et très souvent utiliser les boutons de la Wiimote pour pincer, puis se débarrasser d’éléments gênants dans le corps de la victime. D’autres activités plus classiques seront également au rendez-vous, comme recoudre des plaies en créant des points de suture à l’aide du pointeur de la Wiimote. Une capacité magique vous permettra par la suite de ralentir le temps imparti, ou bien de soigner les blessures du malade.

Les contrôles à la Wiimote et Nunchuk fonctionnent parfaitement, il n’y a rien à dire de ce point de vue là. En revanche, il est très difficile de déterminer les critères que le jeu utilise pour juger vos capacités de chirurgien. Par exemple, si vous recousez la peau du patient en donnant quelques coups au hasard, vous gagnerez souvent de l’estime de la part de vos collègues médecins, tandis que si vous effectuez le plus prudemment possible les tâches nécessaires, ce n’est pas sûr que vous soyez noté à juste valeur.

La plus grosse difficulté est toutefois de tenir posément vos mains et faire vos gestes calmement et précisément. Tout comme il est délicat d’essayer de sectionner la chair sans exercer aucune pression sur le corps en question. Trauma Center est donc déconseillé aux plus impatient d’entre nous. Même si les premières missions ne requièrent pas autant d’attention de toutes parts, celles qui sont situées plus tard dans le jeu seront quasiment impossibles à réussir sans l’aide d’un partenaire de jeu.

Et c’est là qu’intervient le fameux mode Coopération. Comme son nom l’indique, ce mode permet de jouer en coopération avec un autre joueur à vos côtés, permettant ainsi à l’un d’enlever la tumeur et de pomper le sang, tandis que l’autre surveille les fonctions vitales du patient. Il y a donc une répartition des tâches plutôt utile lors des missions à risque, mais les joueurs ne doivent pas compter sur l’autre pour gagner la partie et avancer dans le jeu, car même à quatre mains l’échec rôde toujours autour de vous. C’est frustrant, mais c’est le jeu.

Le scénario de Trauma Center se déroule à travers les nombreux dialogues des personnages présents dans le jeu, ou plutôt autour de la table d’opérations, chaque personnage ayant sa propre voix distincte. Bien que les dialogues prennent un peu une allure dramatique, l’exposé du scénario est agréable et les dialogues dévoilent les tensions entre personnages, tout en fournissant les indications pour effectuer l’opération chirurgicale. Cette alliance entre scénario et indications prend une tournure surprenante et sympathique.

Le Nintendo Wi-Fi Connection a été effectivement utilisé, avec la possibilité de mettre en ligne vos scores personnels pour les partager avec les joueurs du monde entier. Cela incitera à se surpasser pour figurer peut-être un jour parmi les meilleurs joueurs. Et pour finir sur ce que les développeurs d’Atlus auraient pu faire pour exploiter à fond les possibilités de la Wii, on pourrait suggérer le téléchargement de nouvelles missions, ou mieux encore, profiter du mode online de la console pour travailler en coopération avec des joueurs situés pourquoi pas à l’autre bout de la planète.

C’est avec plaisir que l’on peut affirmer la réussite de Trauma Center : New Blood, exclusif sur Wii. Grâce à ses opérations à nous retenir le souffle des dizaines de secondes durant, ses manipulations à nous glacer le sang au moindre mouvement brusque, et ce chrono qui défile à toute allure, Trauma Center restera bien un jeu addictif et passionnant, malgré une difficulté qui semble parfois un peu trop élevée. Mais à force de patience et de persévérance, vous deviendrez en très peu de temps un excellent chirurgien virtuel en herbe.

       1 commentaire
Posté par Arthur, le mardi 25 novembre 2008. 

 Commentaires

Posté par bender le lundi 16 mars 2009 à 12:50



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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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