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 L'édito du mois #3

Mais où est passé le génie des grands créateurs, ces hommes de l’ombre qui font les titres de la presse vidéoludique ? Certes nous avons eu droit, il y a quelques temps, à une pléthore d’œuvres somptueuses, de chefs d’œuvre même pour quelques uns, mais le temps passe et le ventre des joueurs commence rapidement à gargouiller. Les gamers ont faim. Nintendo daigne alors à donner un signe de vie, au cours de quelques rares conférences bien huilées.

L’évènement commence par des pronostics, des attentes, des rumeurs. Quelques « spoilers » trouvés ici ou là sur le Net mettent de l’huile sur les braises. Le jour J arrive enfin, les journalistes du monde entier se pressent. Pendant une ou deux heures, à tambour battant, Nintendo dévoile ses réussites, ses motivations, et puis des chiffres, encore des chiffres. C’est alors que notre bien-aimé Shigeru Miyamoto, créateur de tant de franchises, entre en scène tel un vaillant chevalier à la rescousse du « jeu vidéo », du vrai.

Mais voilà, toute cette beauté, cette poésie, n’est qu’apparence. C’était le bon temps. Le papa de Mario nous présente à nouveau quelques concepts inventifs, bons à se reposer entre deux parties Xbox ou PS3. Car c’est là que se trouve tout l’enjeu désormais : les éditeurs tiers, en ne voyant en face d’eux que du casual, finissent par perdre goût à cette non-concurrence. Pas de concurrence, car pas de public. Pas de public, car pas la bonne console. La boucle est bouclée, les créateurs de jeux solides vont vers les consoles solides. C’est la dure loi du marché.
       2 commentaires
Posté par Arthur

 Commentaires

Posté par ninjanaruto le mercredi 11 mars 2009 à 15:01
Posté par Robinson le vendredi 13 mars 2009 à 20:41




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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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