Test

 Jenga World Tour

Mais que nous a pondu Atari ? Difficile de ne pas utiliser de termes grossiers pour qualifier ce jeu de réflexion de manière objective et franche. Jenga, c’est ce fameux jeu de plateau jouable seul ou à plusieurs, consistant à extirper des morceaux de bois d’une haute tour sans la faire tomber. Edité par le fabriquant de jouets Hasbro, ce jeu de la vie « réelle » a tout pour séduire, c'est-à-dire tout l’inverse de l’adaptation virtuelle sur Wii.

Le concept peut être résumé assez simplement : vous avez devant vous une tour construite à partir de petits blocs en bois empilés jusqu’à une certaine hauteur. L’objectif est d’enlever ou de déplacer délicatement le plus de blocs possibles tout en veillant à ce que l’édifice reste intact. Les pièces récupérées sont ensuite posées sur le dessus de la tour, pour corser le tout. Sans aucun doute la partie n’est qu’une question de patience et de dextérité, et tout mouvement incongru ne serait que fatal.

Mais si une bonne partie faite au coin du feu un dimanche pluvieux a tout ce qu’il y a de plus charmant, c’est sans compter le résultat sur Wii. La première remarque contre titre d’Atari est la maniabilité désastreuse qui se dégage dès le premier contact avec une brique sur l’écran. Théoriquement, tout ce que vous avez à faire c’est manipuler les pièces à l’aide de la Wiimote, en reproduisant les mouvements qui correspondent à ce que vous feriez en vrai.

Pressez le bouton A pour tenir une pièce, et tirez lentement vers vous la Wiimote pour enlever la pièce de la construction. Au contraire pour pousser la pièce, le bouton B et le mouvement correspondant feront l’affaire. Mais cette simplicité n’est qu’illusion, et le travail des développeurs d'Atomic Planet a été bâclé par des contrôles qui ne répondent pas toujours à nos attentes. Une jolie frustration lorsque vous voulez pousser une pièce et que celle-ci reste coincée pour une raison obscure. Quand finalement elle daigne de sortir, manque de chance... votre tour s’est effondrée.

Si vous ne jouez pas contre un ami, autrement dit se personne ne se dévoue pour perdre son temps durant des heures de folie, il sera possible d’affronter l’intelligence artificielle. Et parfois on se demande pourquoi ça existe, une IA… Plus rapide qu’elle, il n’y a pas. Mais rassurez-vous, c’est de l’ironie : il faudra souvent patienter plusieurs longues minutes avant que votre adversaire virtuel ne se décide à faire bouger une pièce, qui souvent se révèle être le talon d’Achille de sa tour. Alors si vous avez autre chose à faire, et que vous apercevez par hasard ce mode dans le menu du jeu, passez votre chemin.

Malheureusement ce n’est pas tout. Non seulement vous aurez le droit de subir l’affreux manque de contrôle sur l’ensemble de la manœuvre, mais des difficultés de taille (et volontairement incluses dans le jeu, elles) viendront compléter votre soif de précision et d’empilage de morceaux de bois. Il ne sera pas rare que vous vous retrouviez subitement en plein milieu de la jungle avec votre tourelle. Des dinosaures abrutis viendront vous menacer avec leurs pas d’ogres, et par la même occasion faire trembler l’édifice en cours de déconstruction. Il en sera de même avec des extra-terrestres et leurs foutues soucoupes volantes, ou encore des catapultes dans un château fort paumé, dans lequel nul ne serait intéressé de poser des briques au cours d’une sauvage attaque médiévale.

C’est dans une formidable déception que l’on range définitivement Jenga World Tour dans sa boîte, pensant aux deux ou trois heures minablement perdues alors que tant d’autres titres vous attendent avec impatience dans le rayon Wii de votre magasin de jeux préféré. Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le soft, mais on se contentera ici d’observer une maniabilité affreuse, des difficultés qui n’ont rien à voir avec un quelconque esprit de challenge, et quelques euros en moins dans votre porte-monnaie. Tout jeu de plateau ne s’adapte pas, dommage.
Verdict : 4/20
       4 commentaires
Posté par Luna, le lundi 10 mars 2008. 

 Commentaires

Posté par Donkey_Kong le lundi 10 mars 2008 à 12:23
Posté par NyKtAlOp3 le lundi 10 mars 2008 à 19:17
Posté par marcosonic2 le jeudi 13 mars 2008 à 17:21
Posté par twixxxy-killer le samedi 15 mars 2008 à 21:36



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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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