Test

 Heatseeker

Avec la sortie de Heatseeker, Codemasters a essayé de faire frémir les possesseurs de la Wii en proposant l''un des premiers jeux d’aviation sur la console, en concurrence avec autre jeu de ce genre : Wing Island de Hudson. Bien qu’avec quelques faiblesses classiques du jeu vidéo en pilotage aéronautique, ce jeu s’en sort finalement bien, prenant en compte les aspects spectaculaires et défoulatoires d’un tel moyen de combat supersonique.

Heatseeker
n’entre en rien dans un apprentissage scientifique du vol. Les joueurs n''ont pas besoin de comprendre comment équilibrer les commandes et maintenir le cap pour planer. Ils entrent simplement dans la cabine du pilote et décollent pour une action instantanée. Comme dans tout jeu de gun, les terroristes ont pris le contrôle d’armes nucléaires que nos héros Américains devront évidemment neutraliser. L''histoire se déroule dans quatre lieux différents, avec un certain nombre de pilotes ennemis qui n’attendent que de faire du hachi-parmentier de votre engin. Les cinématiques peuvent être sautées à tout moment en appuyant sur le bouton – de la Wiimote, ce qui semble être un choix sage si l’on considère la profondeur des dialogues.

Pendant la partie l''action se déroule rarement au ralenti. Qu’il choisisse le mode Arcade ou Professionnel, le joueur traque l’avion ennemi sur son écran de contrôle avec des indications de cible vertes. Dès qu’un ennemi a réussi à être ciblé, l’icône verte devient rouge : le joueur peut alors réduire en fumée son adversaire avec un missile bien placé, ou en tentant sa chance avec une mitrailleuse. Les commandes fonctionnent bien avec la Wiimote, rendant chaque avion facile à manœuvrer dans les cieux. La combinaison Wiimote et Nunchuk permet de rendre ces manoeuvres fantastiques, y compris pour tourner en baril ou changer d’altitude rapidement. Ces actions deviennent utiles lorsqu’il s’agit d’éviter les contre-attaques constantes d''un ennemi, telles que le tir ou l’envoi de missiles.

Durant les quelques dix-sept missions disponibles dans le jeu, l''Impact Cam permet au joueur de suivre la trajectoire précise de ses missiles pour voir les dégâts causés à l’ennemi, sous les angles les plus spectaculaires. Et sur ce point là, les développeurs ont réussi. Après avoir suivi de derrière le missile en pleine course, la caméra réalise une rotation sur l’un des côtés de l’explosion, à 360° pour les plus impressionnants. Le joueur peut apprécier alors la déflagration de l’appareil ennemi, et les multiples éclats qui s’en dégagent.

Tout au long de l’aventure, les joueurs essayent leur chance avec divers Lockheed Martin et avions à licence Boeing. Ceux-ci incluent de grands noms de l’aéronautique, tels que le F-15 Eagle, le SR-71 Blackbird, le F-117 NightHawk, le F-22 Raptor, ou encore le F-35 Lightning II. Une quinzaine avions de combat en tout peuvent être débloqués durant la partie, bien qu''ils ne possèdent pas de manoeuvres très différentes les uns des autres. La difficulté dans Heatseeker réside dans l’avancée dans les niveaux : à chaque nouvelle étape, les ennemis sont légèrement plus intelligents et plus agressifs. Cela en fait un jeu intéressant à jouer à plusieurs reprises, même si l’on constate que l’Intelligence Artificielle des adversaires ne vole pas bien haut.

Malheureusement, les adversaires virtuels ne peuvent pas remplir la totalité d’un jeu au bon contenu. Heatseeker manque tout simplement d’un quelconque mode multijoueurs, pas même en écran splitté. Même si le jeu offre un bon nombre de contenu à débloquer en mode solo, incluant plusieurs bonus tels que de nouvelles armes et les avions, un mode multijoueur aurait considérablement ajouté du corps à l''expérience.

Et cela amène à autre problème majeur de Heatseeker : les graphismes. En dépit de toute action chaotique qui se produit fréquemment durant les combats, le jeu maintient une fluidité acceptable. Cependant, certains détails graphiques manquent de bonne modélisation. Les nuages, par exemple, ne reflètent pas leur transparence blanchâtre que l’on connaît habituellement. De plus, le sol vu d’en haut semble fade et inintéressant, comme les bâtiments qui ressemblent davantage à des Legos qu’à de vraies bases militaires.

Du côté audio c’est plus ou moins la même chose. En entendant les dialogues, le joueur a souvent d’impression qu’il s’agit de simples phrases lues, avec un faux air de sérieux qui détruit parfois l’intensité de l’action. On aurait dit que ces dialogues sont même des railleries du vocabulaire militaire, généralement employé avec exagération dans ce type de jeu.

Heatseeker aurait pu être un jeu admirable. Mais le manque d''efforts en audio, des améliorations à faire en matière de graphismes, et un mode multijoueurs inexistant, tout cela a pour conséquence des problèmes qui ne peuvent pas être négligés. Néanmoins, le jeu accomplit le devoir d’un bon jeu de pilotage d’avions, c’est-à-dire laisser le joueur aux commandes d’un appareil chargé d’armes lourdes pour détruire à néant l’ennemi au-dessus de l’océan. Et les sensations qui en résultent sont bien là.
Verdict : 13/20
       2 commentaires
Posté par Arthur, le lundi 03 septembre 2007. 

 Commentaires

Posté par Arthur le mercredi 27 février 2008 à 09:21
Posté par marcosonic2 le mardi 11 mars 2008 à 21:18



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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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