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 Le Parrain : Pouvoir et Manipulation

Le Parrain : Pouvoir et Manipulation , d’Electronic Arts, apporte aux joueurs en âge adulte la possibilité de se rapprocher davantage de la violence, en leur permettant un contrôle des actions à la Wiimote et au Nunchuk. Au lieu d’appuyer sur une succession de boutons pour saisir un ennemi et le fracasser en le jetant par la fenêtre, il est possible désormais de réaliser un mouvement coordonné pour effectuer la même action. Cette maniabilité unique n’est pourtant qu’un échantillon de ce que regorge ce nouveau titre, qui a réussi à parvenir d’un jeu poussiéreux vers une véritable production fraîche et attrayante.

Le Parrain
sur Wii comporte tout le contenu du jeu original, mais inclut également de nombreuses nouveautés, qui font le charme de cette adaptation du premier épisode de la trilogie Le Parrain au cinéma. Le héros voit tout jeune ses parents exécutés par les sbires d’un des gangs de la ville. Quelques années plus tard, il se voit proposer un poste au service de Don Corleone, le chef du gang rival. C’est alors que commencent les tâches mineures à accomplir, consistant le plus souvent à racketter et tuer des individus gênants. Le joueur doit lutter par tous les moyens et armes disponibles pour posséder le contrôle de Manhattan, réaliser des missions au service de l’infâme famille Corleone, extorquer des fonds financiers avec subtilité, tout cela pour devenir le meneur de New York.

Dans cette nouvelle version, les joueurs peuvent désormais engager des gardes du corps personnels, embaucher une bande de malfrats pour faire le mal, faire du chantage au chef de police, installer des voitures bourrées d’explosifs, jeter des cocktails Molotov, et même danser sous la pluie grâce aux changements spontanés de météo durant la partie. Le joueur embarque ainsi dans plus de dix nouvelles missions à risque, parmi d’autres objectifs de moindre envergure. Ceci n’inclut pas tout ce que EA a amélioré, à savoir les multiples objets destructibles, des animations meilleures, ainsi que davantage d’évènements et de lieux à exploiter, par exemple des braquages de banques. Il est même possible de créer soi-même le héros que l’on incarnera durant l’aventure, avec une large palette de choix autant physiques que vestimentaires.

Il est également intéressant lors des missions annexes de s’imposer comme une figure importante de New York de l’après-guerre. On pourra par exemple rentabiliser la terreur que le héros fait autour de lui dans la ville, en demandant aux commerçants du coin de verser chaque semaine une somme d’argent s’ils veulent rester tranquilles. Dans le même genre, on pourra négocier des pots-de-vin avec des policiers peu scrupuleux pour rester en dehors des affaires judiciaires. Il est à savoir aussi que chacun des cinq quartiers est quadrillé par les sbires de chaque famille que sont les Corleone, les Stracci, Cuneo, Barzini, et les Tattaglia. Pour s’accaparer d’un quartier adverse, il va falloir donc s’attaquer à ses membres dominants.

Ceci étant dit, ce sont les nouveaux types de contrôle qui ressortent comme les plus attractifs dans le jeu, notamment grâce aux interactions, en nombre toujours croissant. Les joueurs peuvent changer d’arme avec le stick analogique du Nunchuk, et viser les cibles de leur arme à feu avec la Wiimote appuyant sur B. Mais beaucoup de coups s’effectuent aussi avec les bras du héros, incarnés par la Wiimote et Nunchuk qu’il faudra agiter tout en verrouillant avec Z l’ennemi. Pour donner des coups de tête, il faut saisir la personne victime et lever les deux contrôleurs, en simulant le mouvement. Pour jeter des objets, il suffit en réalité de mimer l’action en secouant la télécommande. Non seulement ces contrôles donnent une certaine satisfaction au joueur, mais techniquement ils répondent assez bien à la volonté de réaliser une action spécifique, en ajoutant encore plus de plaisir. On notera toutefois une imprécision qui se fait sentir, surtout avec la visée des armes à feu.

La conduite automobile reste néanmoins traditionnelle. Le joueur accélère avec B, et dirige le véhicule avec le stick du Nunchuk. Cela fonctionne très bien mais il manque d’excitation, trouvée en particulier dans les contrôles lors de la marche à pied du personnage. Le vol de véhicule et la fuite en rapidité procurent tout de même une bonne part de frissons. Malgré toutes ces nouveautés plaisantes, Le Parrain : Pouvoir et Manipulation manque de perfection. Un manque dû notamment, par certains moments, à une intelligence artificielle défectueuse. Il n’est pas rare que les personnages ennemis courent dans le mur alors qu’ils reçoivent un instant plus tôt une balle dans le dos.

De plus, le côté graphique de la version Wii est nettement inférieur à celui sur Xbox 360 ou PS3, avec des personnages et des décors vraiment trop pixelés et sans aucun détail. Le jeu comporte cependant toujours un joli menu de présentation, et d’excellentes cinématiques. Les animations et éclairages sont eux aussi assez convaincants. Les musiques et les voix restent les mêmes que dans le film, place donc à la fidélité et l’atmosphère que procure Marlon Brando dans le film de Coppola.

Ce ne sera pas le jeu d’action de l’année, mais Le Parrain sur Wii a ses charmes. Electronic Arts ne fait que tâtonner le domaine du GTA-like, c’est pourquoi il ne faut pas trop en vouloir à l’éditeur de proposer un jeu assez basique au final, sans grand défaut irréprochable mais pas non plus un titre qui frappe à l’œil. La violence y est bien retranscrite, et le jeu en lui-même peut être considéré comme la continuité du film. Un jeu éventuellement à emprunter, mais pas à manquer
Verdict : 14/20
       2 commentaires
Posté par Arthur, le lundi 03 septembre 2007. 

 Commentaires

Posté par marcosonic2 le jeudi 13 mars 2008 à 17:17
Posté par twixxxy-killer le samedi 15 mars 2008 à 19:44



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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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