L'histoire s'était déjà produite il y a quelques années : Nokia et son N-Gage voulait dominer le monde, se mettre dans la peau des plus grands distributeurs de jeux portables et faire de son appareil un combo entre téléphone mobile et console de jeux. Mais on connait la suite, les choses ne se sont pas passées comme prévu. Rare sont ceux, qui encore aujourd'hui se baladent avec un N-Gage dans le métro.
Mais Nokia et Apple, ce n'est pas la même chose. Il y a quelques jours, Apple a même annoncé que 6,9 millions d'iPhone 3G se sont écoulés, rien que pour la version 3G. Autant dire que cette idée laisse des perspectives. En effet, la marque à la pomme croquée s'est également mis au jeu virtuel. Son téléphone multi-fonctions, qui depuis sa sortie fait un véritable carton, propose pas moins de 1500 titres de jeux. De là à dire que DS et PSP sont des consoles du passé ? C'est en tout cas ce qu'affirme Apple.
Le chef marketing de la firme, Greg Joswiak, déclare ainsi que
"il y a 1500 jeux disponibles aujourd'hui sur l'App Store, c'est plus que pour la PSP et la DS réunies. On en est là en seulement quatre mois, fermez les yeux et imaginez ce que ça va être dans six mois ou dans un an. Les possibilités graphiques sont supérieures à celles de la DS. On a le multi-touch, l'écran est plus grand, il y a un accéléromètre. Enfin, on a l'App Store qui, je pense, représente l'avenir du jeu."
Sans aller jusqu'à l'éternel débat du copiage entre concurrents, il semblerait que l'iPhone a pris une sérieuse longueur d'avance sur les autres acteurs de ce domaine : d'une part le téléphone N-Gage, là où Nokia avait échoué, mais dorénavant la PSP, qui elle aussi propose la lecture de films, musiques, etc. Qui plus est, Apple se fait redoutable lorsqu'on considère que la plateforme iPhone, c'est également l'Ipod Touch, qui n'a que la fonction téléphone en moins. Le marché devient donc gigantesque.
L'App Store est également un argument de poids : "
Un système de distribution 100% électronique est extrêmement efficace. Ça change la donne. La distribution de contenus sur des supports physiques, comme des cartouches, pose différents problèmes : il faut gérer les licences, les prévisions de ventes, les retours de marchandises, vous ne pouvez pas les mettre à jour facilement et c'est cher. Notre modèle est plus clair. Vous allez payer 25£ pour une cartouche et 6£ ou moins pour un jeu sur l'App Store."
En 100 jours, plus de 200.000 téléchargements ont été effectués sur l'App Store. Apple nous l'aura donc fait clairement remarquer, il s'agit là d'une technique qui a l'avenir devant soi. Une technique qui a déjà été partiellement utilisée par Nintendo avec le WiiWare, mais qui prend toyte son envergure lorsqu'il s'agit d'un appareil mobile. Mais le pire... c'est qu'il n'y a aucun éditeur de jeux prêt à défendre les firmes traditionnelles : Sega, Hudson Soft , Konami, Namco, Sunsoft, Vivendi, THQ, et surtout Electronic Arts, qui se sont d'ores-et-déjà tourné vers Apple. Nintendo a encore du souci à se faire...