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L'édito du mois #3
Mais où est passé le génie des grands créateurs, ces hommes de l’ombre qui font les titres de la presse vidéoludique ? Certes nous avons eu droit, il y a quelques temps, à une pléthore d’œuvres somptueuses, de chefs d’œuvre même pour quelques uns, mais le temps passe et le ventre des joueurs commence rapidement à gargouiller. Les gamers ont faim. Nintendo daigne alors à donner un signe de vie, au cours de quelques rares conférences bien huilées.
L’évènement commence par des pronostics, des attentes, des rumeurs. Quelques « spoilers » trouvés ici ou là sur le Net mettent de l’huile sur les braises. Le jour J arrive enfin, les journalistes du monde entier se pressent. Pendant une ou deux heures, à tambour battant, Nintendo dévoile ses réussites, ses motivations, et puis des chiffres, encore des chiffres. C’est alors que notre bien-aimé Shigeru Miyamoto, créateur de tant de franchises, entre en scène tel un vaillant chevalier à la rescousse du « jeu vidéo », du vrai.
Mais voilà, toute cette beauté, cette poésie, n’est qu’apparence. C’était le bon temps. Le papa de Mario nous présente à nouveau quelques concepts inventifs, bons à se reposer entre deux parties Xbox ou PS3. Car c’est là que se trouve tout l’enjeu désormais : les éditeurs tiers, en ne voyant en face d’eux que du casual, finissent par perdre goût à cette non-concurrence. Pas de concurrence, car pas de public. Pas de public, car pas la bonne console. La boucle est bouclée, les créateurs de jeux solides vont vers les consoles solides. C’est la dure loi du marché.
Posté par Arthur
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