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 The Legend of Zelda : Twilight Princess

Au delà d’une simple série de Miyamoto, la saga The Legend of Zelda est devenu un des grands mythes du jeu vidéo. Chaque épisode semble se rapprocher de la perfection, jusqu’à même définir Twilight Princess comme le meilleur Zelda de tout les temps. Difficile de dire si cette affirmation est vraie ou pas, mais certains critères tendent à répondre d’un grand « oui ».

The Legend of Zelda: Twilight Princess
a vécu énormément d’aventures lors de son développement, avant même que la véritable aventure commence dans nos chaumières. Prévu initialement sur Nintendo Gamecube, le jeu a changé de support en devenant un titre Wii, bien qu’une version Gamecube ait tout de même été laisée aux fans de la première heure, qui ont voulu garder la version originale de ce dernier opus de Zelda.

Il est certain que Twilight Princess est un énorme jeu, qui d’ailleurs parvient à se hisser sans aucune difficulté parmi les jeux phares de Nintendo, et est donc un beau jeu de lancement pour la Wii. Les fans devraient être pleinement satisfait de la durée du voyage de Link dans les longues contrées du jeu, tandis que les joueurs occasionnels pourront peut-être sentir un déboussolement tant l’aventure est vaste. Un des passe-temps qui prend le plus de temps est certainement la pêche : des heures entières à manipuler délicatement la Wiimote et le Nunchuck pour attraper les rares poissons de qualité.

Les commandes de Zelda TP sont très intuitives et faciles à apprendre, notamment grâce au fait que le jeu entraîne le joueur à travers des tâches autour de Toal, le village de départ. Non seulement il faut apprendre comment se déplacer, communiquer, pêcher ou encore nager, mais il faut également savoir manier de mieux en mieux les armes qui apparaissent au cours de la quête. Les items tels que le lance-pierre demandent à être utilisées avec précision, c''est-à-dire qu’il faut viser en utilisant le couple Wiimote/Nunchuck, tandis que l’épée exige seulement de donner des petits coups du poignet. On peut toutefois réaliser des mouvements plus amples pour plus de fun. Des actions plus habiles sont tout de même présentes à mesure que le voyage progresse.

La seule critique importante que l’on puisse faire à propos des commandes de Twilight Princess, en particulier la visée, ne concerne pas tant le jeu en lui-même mais plutôt la façon dont on place la Sensor bar : lorsqu’on manipule la Wiimote, on pointe essentiellement sur l’écran du téléviseur, de telle sorte à ce que la visée soit la meilleure possible. Cependant, si la Sensor bar n’est pas placée correctement, c’est-à-dire si certaines personnes ne possèdent pas un téléviseur et un endroit de bonnes dimensions, ces joueurs-là auront quelques difficultés lors du pointage.

Normalement, la fatigue durant le jeu n’est pas un problème dans Zelda TP. La Wiimote et le Nunchuck sont juste assez lourds pour qu’on sente le plaisir en les tenant et les utilisant, même si par leur taille minime elles semblent se fondre parfois dans les mains. Cependant, cette liberté de mouvements et de confort du contrôle n’est qu’une illusion, étant donné que le niveau de difficulté de Twilight Princess excède celui de ses prédécesseurs. Non pas que vous mourrez continuellement durant la partie, mais que le niveau de difficulté à combattre les ennemis est si élevé qu’il faudra s’acharner à plusieurs fois avant de les anéantir.

L’aspect majeur de Twilight Princess est la présence d’un monde parallèle à celui d’Hyrule, où Link se transforme en loup. Les contrôles lors de l’incarnation en animal sont un mélange entre Link humain et les commandes du cheval Epona. La créature Midona, venue du monde crépuscule, facilite la quête à condition de satisfaire ses caprices. Link Loup s’octrois en outre la capacité de creuser le sol, et possède le « sens » animal, lui permettant de trouver et résoudre des objectifs jusqu’alors inaccessibles. Pour ceux qui pensaient que le gameplay du loup serait anecdotique ou trop décalé, qu’ils se débarrassent de cette pensée. Contrôler le loup est aussi jouissif, si ce n’est plus, que le Link humain.

Ceux qui s’attendaient à ce que Twilight Princess soit d’une beauté remarquable ne seront pas déçus. Bien que certaines textures soient un peu trop douces, même floues, l’immensité du jeu fait à cet aspect un défaut pardonnable. Seuls les personnages ont réellement été travaillés graphiquement, mais les détails abondants de l’environnement dans lequel évolue Link sont tout à fait grandioses. Au sujet des personnages, aucun d’eux ne possède un doublage de voix. Cependant, la qualité des animations du visage des interlocuteurs est incroyable et donne à chacun d’eux une vraie sensation d’être vivant, ceux-ci arborant alors une personnalité qu’on ne puisse qu’aimer.

La musique présente dans les premières heures du jeu est en elle-même digne d’une récompense audio vidéoludique. Bien qu’une seule musique ou deux soit vraiment orchestrale, la bande sonore s’adapte parfaitement à chaque instant du scénario, notamment dans les premières cinématiques dramatiques du jeu, qui sont à elles seules d’une qualité difficilement égalable, même au-delà des précédents épisodes de Zelda. Aussi, le haut-parleur de la Wiimote, bien qu’il soit de piètre qualité, offre des bruitages lors du tir à l’arc ou au combat à l’épée très créatifs. On se demande même quel effet ça ferait en l’absence de ces sons sur Gamecube.

En ce qui concerne les donjons, ceux-ci sont certainement les plus complexes et les mieux réalisés de la série Zelda. Ils ne diffèrent guère des épisodes 3D précédents : explorer, déchiffrer des énigmes, ouvrir de nouvelles voies, prendre de nouvelles armes, ouvrir de nouvelles voies avec ces armes, battre le boss du niveau avec ces mêmes armes, et ainsi de suite. Les énigmes ne sont pas d’une difficulté trop pointue, mais ne diminuent pas pour autant la satisfaction de les avoir résolu.

Les combats contre les boss sont bien évidemment brillants, notamment par la taille imposante des monstres. Une fois l’intimidation dissipée un peu, toute une stratégie s’impose. Il s’agit généralement d’utiliser convenablement l’arme gagnée dans le donjon, mais la diversité des attaques est tout de même présente, afin de défier les réflexes physiques et mentaux du joueur. Côté quêtes annexes, une multitude d’activités est proposée : kayak, équitation, endroits secrets à explorer en dehors de la quête principale…

Même au bout de longues heures de jeu, la Wiimote et le Nunchuck se laissent facilement manier. Car plus on progresse, plus s’accumulent de nouvelles techniques offensives avec l’épée, bien loin du simple petit coup de Wiimote pour frapper au début de l’aventure. Ces coups deviennent toujours plus complexes, mais aussi plus valorisants, notamment à mesure que les ennemis augmentent graduellement en taille, en nombre, et en intelligence.

En 1998, The Legend of Zelda : Ocarina of Time sur Nintendo 64 reçu les acclamations critiques et un succès commercial sans précédent. Annoncé comme révolution dans le jeu vidéo 3D et un chef d’œuvre en tant que tel, Ocarina of Time reste encore aujourd’hui un des jeux les plus aimés de notre ère vidéoludique. Twilight Princess tient donc le lourd fardeau de surpasser Ocarina of Time, afin de devenir le plus grand Zelda à ce jour, et par conséquent peut-être le meilleur jeu de l’histoire. De plus, ce dernier épisode tâche de prouver la capacité de la Wii à faire tenir de longs et épiques jeux, autant qu’incarner le jeu phare du lancement de la console.

Twilight Princess surpasse ses prédécesseurs, grâce à ses prédécesseurs. En effet, le jeu emprunte tous les meilleurs éléments des précédents Zelda en 3D, évite de prendre les moins bons, remodèle et adapte d’autres détails, afin que ce volet soit un ultime « best of » de Zelda, lui-même unique en son genre. Les fans apprécieront certains petits détails que les novices ne remarqueront certainement pas, tels que les expressions faciales de Wind Waker, les caractères des personnages dans Majora’s Mask, et de nombreuses références à Ocarina of Time.

En ce qui concerne les donjons, Nintendo a admirablement réussi à les mettre en place. Chacun d’eux est magnifiquement ouvré, conçu avec complexité, et soulevant graduellement le challenge à mesure que le jeu progresse. Pourtant, les donjons de la fin ne sont pas aussi jolis que les premiers, peut-être par manque de temps de la part des développeurs. Les items acquis lors de l’aventure sont par ailleurs agréablement bien utilisés. Au moment même où vous pensez ne pas avoir besoin d’un item, celui-ci sera justement nécessaire pour continuer la partie.

La bande sonore de Twilight Princess est certainement une des meilleures compositions de la franchise Zelda, comportant les grands classiques un peu retouchés, et de nouvelles musiques qui sonneront dans nos têtes longtemps après avoir éteint la console. Quelques thèmes sont moins mémorables que d’autres, mais toutes sont adaptées à l’endroit du jeu où elles sont jouées. La magnificence sonore réside également dans les types de bruitage : un coup d’épée différent modifiera le bruit de percussion du haut-parleur de la Wiimote.

En parlant de la Wiimote, la question qu’on peut se poser est si Twilight Princess a vraiment tiré bénéfice du déplacement du jeu sur Wii, avec en prime la fonctionnalité de détection de mouvement par la console ? Après tout, le jeu a subi beaucoup d’aventures et rebondissements lors du développement, pour rendre l’expérience encore plus immersive. Le contrôleur de la Wii produit une expérience intuitive et facile à apprendre, malgré un léger temps d’adaptation tout de même nécessaire. Zelda TP prouve la possibilité d’adapter une telle sorte de jeu sur la console, et crée une nouvelle norme dans le type de commandes des prochains jeux d’aventure sur Wii.

Si vous possédez la Wii, vous devriez posséder The Legend of Zelda : Twilight Princess, c’est aussi simple que cela. Ce jeu est-il parfait ? Tout dépend de la façon dont vous définissez le mot parfait, mais je dirais qu’il est meilleur que ce qu’on aurait pu attendre de lui. Twilight Princess surpasse-t-il Ocarina of Time ? Une fois encore, tout dépend de votre point de vue, mais ce Zelda est plus grand et plus profond dans quelque domaine que ce soit, donc je tends à dire oui. En somme, Twilight Princess se tient donc discutablement au sommet des jeux Zelda en 3D.
Verdict : 19/20
       3 commentaires
Posté par Arthur, le lundi 25 décembre 2006. 

 Commentaires

Posté par marcosonic2 le mardi 11 mars 2008 à 17:25
Posté par twixxxy-killer le samedi 15 mars 2008 à 19:28
Posté par the-gamer le jeudi 15 mai 2008 à 20:16



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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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