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 Super Paper Mario

Déjà disponible depuis plusieurs mois aux Etats-Unis, Super Paper Mario débarque enfin dans nos contrées européennes, plein de surprises à la clé. Oui, Mario a évolué, s’est diversifié, a fait du tennis, du football, du baseball même, se prépare visiter la galaxie, et rentrera prochainement sur le ring des plus grands combattants de Smash Bros. Mais si une chose manquait au plombier moustachu le plus célèbre du jeu vidéo, c’est une transformation. Pas forcément dans le fond, mais du moins dans la forme. Super Paper Mario tente une nouvelle fois de nous le prouver : Mario est capable de passer de la 2D à la 3D, et c’est là qu’est sensé se trouver tout l’intérêt du jeu. Voyons donc si Nintendo sait convaincre.


Comme dans toute aventure de Mario qui se respecte, Super Paper Mario commence de manière relativement classique. La princesse Peach se fait sauvagement capturer. Mais contrairement aux idées reçues, Bowser n’est pas le seul méchant dans le Royaume Champignon. Un certain Count Bleck est en effet dans les parages, et a capturé la jolie demoiselle.


Un peu plus tôt, Count Bleck s'est emparé d'un objet maléfique, le «Chaos Heart» qui permet d'aspirer et anéantir toutes les dimensions, comme l’indique le précieux manuscrit de la prophétie des ténèbres. Et Count Bleck aime faire le mal. Non seulement il capture Luigi, Peach et Bowser, mais il proclame le mariage tant rêvé de Bowser avec la princesse. Mario doit donc partir à la rescousse de sa petite troupe.


Le scénario est simple au possible, on ne va pas s’en plaindre et on peut largement comprendre que l’histoire n’est qu’un prétexte pour enclencher l’aventure du plombier moustachu. Mais un détail plus ou moins lourd peut frapper les joueurs les plus impatients : les dialogues interminables dès le lancement de la partie. Drôle d’idée pour allonger la durée de vie du jeu.


Au moins Super Paper Mario est étonnant, et dans le sens positif du terme. Entre sa modélisation des personnages en deux dimensions avec une finesse telle une feuille de papier, et des environnements en 3D époustouflants de couleurs et de formes, ce nouveau Mario aura tout pour plaire. Ajoutez une once de style graphique Mario Land pour les nostalgiques et une sensation de modernité avec la Wiimote, mélangez le tout et cela montre jusqu’où Nintendo est capable d’aller pour épater les joueurs.


Pourtant les graphismes ne sont pas ce qu’on retiendra en premier dans Super Paper Mario. La particularité qui retient toutes les attentions dès qu’il est question du jeu est la possibilité de passer d’un univers en simple 2D vers un monde en trois dimensions, rien qu’en pressant le bouton A. Une perspective qui étonne à première vue, mais dont on s’habitue bien vite et dont on ne peut quasiment plus se passer au bout d’un moment.


Et c’est la que Nintendo a donné du piment : une jauge de vie permet de ne pas abuser du monde 3D, ce qui serait bien trop facile et finalement monotone durant la partie. Un moment trop long dans le monde 3D, et c’est la défaite qui guette Mario. Ce n’est pas pour autant que la 3D peut être oubliée. Des problèmes à résoudre se dressent régulièrement sur le chemin, par exemple une crevasse un peu trop large pour le plombier moustachu. Rien de plus simple que d’appuyer sur A et passer en trois dimensions, pour ainsi contourner le trou en traversant un passage jusqu’alors invisible en deux dimensions. Ré-appuyez sur A et vous voilà de l’autre côté de l’obstacle.


Super Paper Mario regorge de surprises. Si le seul passage entre 2D et 3D devient une banale routine à force de jouer, les développeurs n’ont pas hésité à diversifier l’action en ajoutant d’autres protagonistes à l’aventure. Chacun des personnages incontournables que sont Peach, Luigi et même Bowser se joindront à Mario pour venir à bout de la mission, chacun ayant des capacités propres. Luigi a par exemple pour caractéristique son large saut. Peach peut non seulement effectuer de longs sauts, mais son parapluie lui permet de flotter un court instant dans les airs. Bowser a quant à lui sans surprise la possibilité de souffler des flammes.


Une très bonne idée en somme puisque la variété est ainsi de mise, mais cela permet également de parvenir plus rapidement à bout des énigmes les plus complexes. Lorsque Mario parcours un niveau en deux dimensions et rencontre une difficulté, deux options s’offrent au joueur : soit il passe en 3D et trouve la solution, soit il change de personnage et use des capacités de celui-ci pour franchir l’obstacle, sans épuiser la jauge de vie qui baisse avec l’utilisation du mode 3D.


Prévu initialement sur Gamecube, Super Paper Mario est un bon, un solide jeu. Avec des graphismes mignons qui ne pourront pas déplaire par leurs couleurs pastel, ainsi qu’une maniabilité innovante mélangeant tout autant la 2D et les trois dimensions indiscutables du jeu vidéo, ce jeu offre une bonne dose de fun à la sauce Nintendo. Mais cela aurait pu être un jeu encore meilleur, si le scénario avait été ne serait-ce qu’un peu plus approfondi, s’il y avait moins de dialogues et plus de variété. Super Paper Mario reste néanmoins un de ces titres qu’on est fier de posséder dans sa ludothèque Wii, et c’est peut-être ça qui fait toute la différence.

Verdict : 16/20
       4 commentaires
Posté par Arthur, le mercredi 26 septembre 2007. 

 Commentaires

Posté par twixxxy-killer le samedi 15 mars 2008 à 19:34
Posté par 1 le mardi 25 mars 2014 à 10:42
Posté par 1 le mardi 25 mars 2014 à 10:42
Posté par -1\' le mardi 25 mars 2014 à 10:42



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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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